dimanche 20 octobre 2019

ANNE-MARIE REYNAUD PEINTURES SUR SITE


Studieuse et concentrée Anne-Marie pose sur la toile par touches successives le ciel et le vent et même la pluie qui commence à arriver. Elle sera la dernière à plier bagage à regret car il reste encore à mettre un pan de muraille jaunie de soleil et de chaleur.

 
Tout est là, réalisé touche après touche avec application et certitude. Le geste est sûr, étudié, une longue pratique et une concentration intense mais détendue. Absorbée et souriante quoi qu'il arrive.


Peindre dehors, sur motif, en prise directe avec les éléments atmosphériques et les particularités géographiques du lieu. Une sorte d'épreuve initiatique renouvelée à chaque sortie. Faire entrer le dehors dans la toile aux bonnes proportions, aux dimensions justes,  ce petit bout de monde qui vous défie avec ses couleurs, ses parfums et ce moment particulier de vent de soleil ou de pluie, de chaleur accablante ou de bise froide.

 CHÂTEAU de COUZAN, j'ai adoré peindre ces ruines de château malgré un soleil de plomb.

Nos sorties à plusieurs sur le motif sont un compagnonnage pictural, qui mobilise une énergie intense ou dilettante, une conquête personnelle ou une journée ludique en plein air. 

Nous partons à plusieurs pour goûter ensemble la clarté et le vent, l'ombre fraîche et le soleil qui tourne et partager ensemble une table bien garnie à midi. La couleur que l'on voudrait poser mais qui se dérobe car la lumière a changé et l'ombre a pris la place. L'habitude, la répétition sont la clé de la réussite, c'est imparable pour la peinture et le dessin.

 SALT-EN-DONZY, je voyais des fantômes partout, mais très belle journée.

Nous peignons ensemble, chacun, chacune absorbés dans notre univers, concentrés sur la réalisation de notre peinture sur motif avec chacun notre point de vue. A la fin de la matinée, nos commentaires discrets ou élogieux. Admirer ou s'extasier sur le travail de l'autre qui surprend parfois et que souvent l'on admire.

Le travail de l'autre est bien meilleur que le sien.

  ARBORETUM DE CHAZELLES-SUR-LAVIEU, nous étions noyés dans la verdure.


Anne Marie se confie:
«A chaque sortie peinture, je vais au rendez-vous mais je ne sais pas ce que je vais peindre. Il y a le plaisir de chercher le point de vue qui va me plaire. Le rayon de soleil qui passe par les vitraux de la chapelle de Bard. Sans hésitation c'est cette porte-là et tout cela dans un court laps de temps. Le pire c'est de ne rien trouver d intéressant.

 Première peinture sur site de ma vie.


Le choix du sujet, l'installation, le cadrage, en hauteur, en largeur, puis le croquis au fusain avec du recul. Les contraintes fournissent l'adrénaline nécessaire pour aller jusqu'au bout , il faut que ça marche, une intensité m'envahit. L'excitation est tellement grande que ça marche et je suis pressée de commencer à poser la couleur, mais il est raisonnable de vérifier la justesse du tracé.

 CHÂTEAU du ROUSSET, la végétation pousse dans les fenêtres, il fait très chaud pour de l'acrylique.


À l'étang de Champdieu, la peinture reflète mon état intérieur, pluie, vent, excitation. En état second je peins et je suis rassurée par le groupe, la présence des autres, l'ambiance sympa, débonnaire, bon enfant et pourtant je ne vois plus personne, je me mets dans ma bulle, un état spécial d'absorption, de communion avec la nature. Le temps n'existe plus, je m'oublie, je suis dans mon truc.

 ÉTANG DE LA VALLON (Champdieu), le vent fou m'a beaucoup énervé et les coups de couteau partaient dans tous les sens.

Je me souviens, au Moulin des Massons, nous étions nombreux et j'étais particulièrement motivée, captée complètement, tendue vers mon but. Je ne voyais plus personne. Traduire l'ambiance particulière du moulin, la proximité de la rivière et des arbres, un challenge de réussite que j'aime me donner.»





Inlassablement Anne Marie continue de poser une touche après l'autre, ocre brun, jaune doré couleur soleil, des couleurs de joie, de sérénité, d'amour du beau, du goût de la lumière, la couleur chaude lumineuse des pierres de Bourgogne.


SAINT-JEAN-SAINT-MAURICE, nouvelle expérience, deux jours devant le public. Le texte du cadran solaire a guidé mon choix : "Je ne connais que les heures de lumière". Il faut se créer une bulle pour ne pas voir, entendre et sentir les curieux autour de soi. 
 

 Ses peintures ont la particularité d'être toujours éclairées d'une lumière chaleureuse, solaire, empathique, la vie toujours belle et sereine à regarder. Un paysage gris, maussade, devient lumineux et rayonnant sur la toile ; d'ailleurs notre Prieuré prend des allures de Bourgogne avec ses pierres dorées et sa lumière du sud.

 Il fait chaud au prieuré de Champdieu ce jour-là et il faut accentuer, intensifier les ombres au pied de la muraille, aller vers les ocres rouge. Un combat entre la toile et les éléments, une mise à l'épreuve ludique et jouissive. 





Le village de Champdieu s'enroule comme une écharpe autour de son Prieuré. Il s'échappe vers l'ancienne école au bord de la rivière, puis s'étale vers la plaine pour se perdre là-bas dans les étangs.

Avec ses origines bien anciennes, le village doit sa renommée au prieuré fondé par des moines bénédictins en l'an 980. Ce monastère relevait de l'abbaye bénédictine de Manglieu, en Auvergne. Il reste aujourd'hui le cloître flanqué de tourelles, mais aussi son église Saint-Sébastien avec ses deux clochers et ses trois nefs. L'église a été fortifiée! Mâchicoulis, échauguettes pour renforcer les angles, les contreforts, rien ne manque! Une vraie petite forteresse...




 Tout à côté de l'église, la chapelle gothique élevée au tout début du XVIe siècle par le prieur Pierre de la Bâtie qui a également fait élever un hôpital à la même époque!

Les bâtiments du couvent (début du XIIe siècle) forment un rectangle avec l'église, au centre une grande cour et le réfectoire, cette belle salle restaurée au XIXe siècle cache des peintures murales, une représentation de la Cène, dont la fraîcheur des couleurs s'explique peut-être par le fait qu'on les avait dissimulées sous plusieurs couches de crépi!


Joyeuse, lumineuse la peinture d'Anne-Marie est là pour célébrer le beau et immortaliser le pays que nous aimons.

 NOTRE-DAME-DE-L'HERMITAGE (chapelle du cimetière), ambiance mystique et sérénité dans les sapins. 

BARD, une envie de peindre les iris.


Peintures : Anne-Marie REYNAUD  
 Texte :  Marie-Pierre BAYLE










 
 

jeudi 10 octobre 2019

SEMAINE BLEUE 2019

"POUR UNE SOCIÉTÉ RESPECTUEUSE DE LA PLANÈTE, ENSEMBLE AGISSONS"

C'est le thème national de la Semaine Bleue que nous avons mis en images.

Visitons l''exposition.

En raison de l'éclairage faible les photos ne donnent qu'un aperçu des œuvres.


Michelle PALLAY (aquarelles)

 Michèle LANDROT (aquarelles)

Christiane CHEVALEYRE

On voit sur ces premiers exemples les deux directions prises par les travaux : la célébration des beautés de la nature, faune et flore, trésors à protéger et le spectacle désolant des catastrophes prévisibles en cas d'aveuglement criminel des humains.

 Christiane CHAMBON

Marie-Pierre BAYLE et les civilisions enfouies dans les sables et l'oubli.

Michel VALHORGUES, la terre en équilibre instable.

Jean VALETTE et le 7° continent

Monique SCALLA 

Anne-Marie REYNAUD

Marie-Henriette BORY 

 Anne GIRAUD

 Sylvaine LEROY

Annie ROBERT

Anouch (Agnès GUILLOT)

Claude MEYNIER

Jean-Claude VERNAY (aquarelles)

Christiane DUCLOS (aquarelle)

Quelques images qui donneront une idée de la convivialité du vernissage







Merci à tous les tupins qui ont permis la réussite de ce vernissage et de cette exposition visible encore vendredi 11 et samedi 12 octobre de 10h à 12h et 14h à 16h, salle de la cheminée, Mairie de Montbrison.







lundi 7 octobre 2019

JOURNÉES DE LA FOURME 2019

Pour cette cinquante-septième édition des "Journées de la fourme et des côtes du Forez" le Comité des Fêtes de Montbrison nous avait dressé un "barnum" de toiles blanches et lumineuses dans le jardin d'Allard à proximité de la fresque au milieu des fleurs.

 


Sur les deux jours sept Tupins ont animé le stand de l'association, peignant en direct devant les visiteurs sur le thème du corso, les années folles (1920-1930).


On pense à Isadora Duncan et sa fin tragique au volant de son Amilcar.
 



 Anne, nouvelle adhérente pour son baptême du feu.



La mode garçonne, les bibi cloche, l’automobile et ses superbes carrosseries, certaines exposées près de notre stand,  ont bien inspiré nos peintres.





Christiane, prolifique, peint un tableau-thème le premier jour,


et un tableau libre le second.


 en arborant notre nouveau badge.



Proust et son cortège de personnages.


Un pique-nique à l’abri d'averses intermittentes qui n'ont pas gâché la fête.



Plus près du boulevard que les autres années nous avons pu profiter un peu du Corso et des animations.


Rappel :