lundi 22 février 2021

FANTASMAGORIE

 

Le Petit Robert écrit:

«Du grec phantasma, fantôme et du grec agoreuein, allégorie».

 

                                   Claude MEYNIER : Songe chimérique 50x60 acrylique

 

Les deux aspects seront évoqués: une courte histoire de diable extraite d'un recueil d'Henri Pourrat et pour finir un conte chinois pour illustrer l'allégorie. 

 

Extrait du livre Le trésor des contes d'Henri Pourrat.

 

Les deux cierges

Il y avait une fois, une bonne femme qui, étant allée à l'église pour faire ses dévotions pris non pas un cierge, mais deux cierges. Elle alluma l'un devant l'image de Saint Michel, l'autre devant celle du diable qui se tord sous les pieds du saint. Le curé passait à ce moment.

-Que faites-vous ma bonne femme? Ne voyez vous pas que c'est au diable à qui vous mettez ce second cierge?

Ha, monsieur le curé, répondit-elle, savons-nous bien où nous irons?

J'ai toujours ouï dire que le meilleur est bien d'avoir des amis en tout lieu.

 

L'exposition virtuelle habilement conçue par Jean Valette donne à voir nos créations diverses et inspirées.

 


Fantômes, apparition, chimères, illusions, mirage, imaginaire, masques.

 

Anne GIRAUD : 50x65 cm sur papier, acrylique.



Christiane CHEVALEYRE : "La dame blanche", 20P, huile.



Claude MEYNIER : Le fantôme du chateau, 38x46cm, acrylique.

 

Tomber les masques, des grains de folie jetés sur le papier, peints sur des toiles, des pierres de lune, la raison en hiver, gris cendré, brouillard épais en devenir, ferments divins, émulsion d'imaginaires. 

 

 
Théo ROSSLER : "Rustephan" (vieux manoir en ruine près de Pont-Aven en Bretagne) ,  peinture a l huile, 60x40 cm.,
 
 
 

Marie-Pierre BAYLE 
 
 
 
Michèle LANDROT : "Gargouille du château de Blois", 30x40cm, aquarelle.


Des formes déformées, des apparitions fantomatiques, des gargouilles, des spectres, des trouvailles colorées, des masques de carnaval, visages bousculés, en torsades, des émois colorés, figures d'illusion. Un rouge qui éclate, fleur de sang, coquelicot d'hiver, des sorties d'outre tombe.

 

 Michel VALHORGUES : diptyque (40x80 cm , les ""ultras"" des supporters de football de l'ASSE, acrylique.
 
 
 
Marie-Pierre BAYLE


Jean VALETTE : "Fantasmagorie", 6 panneaux 27x22 cm combinables, ficelle, aquarelle, gravure dans gel liant.


Sous le maquillage, les trous de la raison.

 Passages et pâmoisons.

Un été en hiver, des joies confinées, torsadées, entrelacées, tout emmêlées, mise en vue de nos solitudes. Faire fi de la raison, goûter l'absurde, le transformer en fantaisies pour nous amuser. 

 

Anne-Marie REYNAUD : "Salt en musique" (Salt-en-Donzy), 42x62 cm, huile.



 Anne GIRAUD : 50x65 cm sur papier, acrylique.
 
 
 
Anne-Marie REYNAUD : "La tourmente", château de Marcilly, 50x70cm, huile.

 

Le musée imaginaire des Tupins, un Louvre de phantasmes.

 

Jean VALETTE : "La comédie humaine", 120x40cm, ficelle, aquarelle, gravure sur gel liant.

 

Une foule d'yeux s'extasie sur les toiles d'araignées, nos rêves encombrés.

 

                                   Christiane CHEVALEYRE : "Espoir", huile, 73x54cm.

 

Sortir de sa taverne mentale, dessiner, peindre, mettre dehors des formes, les pousser à la rue, les plaquer sur une toile et Jean en fera un musée, pour nous amuser.

Des riens du tout accrochés un peu partout, avec jeune chien, tasse de thé et muffins sur table basse posés en souvenir des "tea time" de l'atelier.

 

Une foule d'yeux s'extasie sur internet.

Célébrité de l'instant.

Toiles de nos rêves encombrés.

 

 Marie-Henriette BORY : "El mundo según Pablo"40x50cm, collage, acrylique.
 
 
 

                          Jean-Claude VERNAY : Improvisation sur la pandémie, 16x22cm, aquarelle.


Monique SCALA : "Évasion", huile sur toile, 60x50cm.


«Nous sommes tissés de fables» écrit Dany La Ferrière dans l'Art presque perdu de ne rien faire..

 

                                      Christiane DUCLOS : Mirage, 40x30cm, aquarelle.

 

 
le Miroir chinois.


Le miroir est souvent l'accessoire du songe.

Un paysan chinois se rendit à la ville pour vendre son riz. Sa femme lui dit:

  • S'il te plaît, rapporte moi un peigne.

A la ville, il vendit son riz et but de l'alcool avec des compagnons. Au moment de repartir, le souvenir de sa femme lui revint. Elle lui avait demandé quelque chose, mais quoi? Impossible de se rappeler. Il acheta un miroir dans un magasin pour femmes et revint au village.

Il donna le miroir à sa femme et retourna aux champs. L'épouse se regarda dans le miroir et se mit à pleurer. Sa mère lui demanda la raison de ses larmes.

La jeune femme lui tendit le miroir en lui disant:

  • Mon mari a ramené madame Seconde.

La mère à son tour prit le miroir, le regarda et dit à sa fille:

  • Tu n'as pas à t'inquiéter, car elle est déjà bien vieille. 

     


Lydie DUCLOS : "Esprit, es-tu là ?" 20x60 cm, acrylique.


 

 

 

 

 

 

Texte : Marie-Pierre BAYLE

 

 

 

 










D'après l'exposition virtuelle "FANTASMAGORIE"


 

 et aussi l'exposition en 3D :

FANTASMAGORIE