Deuxième exposition virtuelle avec Artsteps "CŒURS"
https://www.artsteps.com/view/5fccb3d086347839d6abd286?currentUser
Quelques captures d'écran :
Deuxième exposition virtuelle avec Artsteps "CŒURS"
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Christiane Chambon nous invite dans sa galerie de peintures.
Dans la série intitulée « Les yeux dans les yeux» et «Regard pour la dernière fois»"
Panthère des neiges, Loup et Orang-outan
Une fois n'est pas coutume, je vous propose une expérience:
Laissez votre regard s'absorber dans celui de l'animal. Bien détendu, fixez ses yeux, laissez- vous aller et voyagez. Étonnante expérience!
Laissez vous imprégner par la force vitale de l'animal. Nourrissez-vous, elle est en vous. A recommencer si vous avez aimé.
«Aujourd'hui est un fauve» René Char a cette expression étonnante quand il parle du présent.
Attention au fauve! Il dévore, griffe, éventre, il vous saute dessus!
Manifestement un fauve demande à être apprivoisé!
Ne pas se laisser dévorer par ce fameux présent. On croit l'avoir apprivoisé, mais il vous dévore! Supplication et fascination.
La femme eucalyptus
Christiane écrit: «C'est l'écorce qui fait changer les couleurs de l'arbre, comme les événements de la vie d'une femme font évoluer sa personnalité au fil des années»
Fauve et couleurs fauves. Christiane peintre fauve, fauve parmi les fauves.
La puissance franche des couleurs, une magicienne de la vie sous toutes ses formes, jouir des plaisirs, défendre la vie, en artiste, la représenter, dessins, pastels, peintures figuratives ou semi abstraites.
Double sens, la préférée de l'artiste
«Je me suis inspirée d'une danseuse de flamenco, j'ai retourné le tableau pour représenter une tête de mort avec une bouche rouge. Une bouche rouge qui respire».
La Vie qui danse pour éloigner la mort. La Danse de la vie qui danse et qui respire.
Carmen et la tragédie antique.
A la vie, à la mort. Je t'aime, moi non plus!
Fleur rouge fragile et bluffante.
Lèvres du cœur aimant, prêt à toutes les batailles.
Une ancienne tradition agraire d'Europe veut qu'à la dernière gerbe de la moisson, on fasse une tête noire avec des lèvres rouges, couleurs magiques et symboliques de l'organe féminin. En Inde une orgie collective se déchaîne lors de la fête indienne de la végétation. Hommes et enfants parcourent les rues en s'aspergeant de poudre de holi avec de l'eau rougie.
Rouge, couleur vitale, la gestation par excellence.
Hollande
Hommage aux paysages des Pays Bas
Champs de tulipes ou de lavande qui fuit vers l'horizon incertain.
Crucifixion des moulins à vent.
Quand la terre part à l'assaut du ciel, étrange, souverain.
Liberté à cœur ouvert
J'écris ton nom sur toutes les batailles. A cœur ouvert ou bien fermé, prisonnier.
Rouge la liberté. Rouge la femme et brun le cœur figé, déchiqueté, agonisant.
Arbre de vie à libérer. Parler à cœur ouvert. Le cœur a ses secrets.
Du cœur aux lèvres, la puissance étonnante de la grande diagonale du vide.
Claire la diagonale, Force ou négation!
Le Chaos planétaire
La grande nuit s'est allongée sur les monts, a épousé les courbes onduleuses des vallées.
Longue déesse à la chevelure verte.
Alchimie en strates colorées, en vert prairie de printemps, vert lumière, jaune soleil.
Nature en gestation.
Voyez la grande odalisque alanguie sur l'horizon, déesse de maternité, inerte et assoupie.
Les rose chair très lumineux, humaine, trop humaine en muscles chaleureux.
En partant du haut et à gauche voyez encore sa chevelure verte déployée, lignes en courbes de la déesse allongée sur la sombre colline et sa cuisse de verdure qui remonte à droite vers la nuit écarlate.
Le Rêveur allongé sur sa création en train de naître sous l’œil du ciel-sagesse avec son manteau violet profond. Ça et là le rouge sang de Mars éclabousse le tableau.
Ma peinture préférée avec quelques autres amis Tupins.
Épaisseur des étés, automnes alanguis, printemps fougueux et étés triomphants.
Enfantement journalier de la lumière. Représentation du Grand-Oeuvre des initiés.
Une merveille cette peinture fauve digne d'un fort tempérament.
Texte Marie-pierre BAYLE
Galerie d'artiste
Anne nous invite à flâner dans sa galerie de peinture et dans sa vie d'artiste.
Peintre amateur de longue date, depuis l'enfance, Anne se plonge avec passion dans la peinture, il y a vingt cinq ans et met les bouchées doubles.
J'ai commencé aux ateliers de l'Esplanade, anciennement Maison de la Culture de St Etienne, avec surtout du croquis de nus, puisque c'était le seul cours possible en soirée.
Au bout de quatre ans j'en ai eu assez de dessiner des femmes à poil tous les jeudis soirs.
Je suis allée aux ateliers de la Rue Raisin pendant une douzaine d'années.
Là, j'ai vraiment appris beaucoup de
choses sur le dessin et les techniques de la
peinture
acrylique.
J'ai déménagé à Montbrison à la retraite et au Centre social avec Annie Robert, nous avons animé les «Rencontres picturales», des rencontres hebdomadaires de cinq personnes ou plus.
Nous pratiquions depuis longtemps, alors nous avons fait des propositions de sujets et de techniques variées. Pas de prof, on peint ensemble et on se donne des conseils mutuellement.
Le groupe commence à s'étioler et à s'essouffler et je suis contente d'être aux Tupins depuis un an. C'est un groupe dynamique et motivant.
L'artiste à travers son art célèbre le quotidien et le quotidien devient création artistique.
Anne crée et recrée la vie. Elle affectionne les scènes de rue.
Tourner le dos, rentrer chez soi, des rues désertes, presque sans vie, une image sensation de retour.
Avec un œil de peintre-photographe, Anne peint avec dextérité, précision du détail.
Les personnages sont tellement vivants!
Des images percutantes, une humanité en action, en paroles et en sentiments.
Devant ses peintures, celui ou celle qui regarde ressent et imagine.
Quelles sensations dans le corps quand vous rentrez chez vous?
Parce que le personnage vu de dos rentre forcément chez lui....
Alors que le personnage de face avance dans la vie, dialogue, s'amuse, se divertit.
Scènes de rue, de plein air convivial et heureux.
Anne crée et recrée la vie.
A travers son art, l'artiste célèbre le quotidien et le quotidien devient création artistique.
Une magie poétique s'élabore:
Mer, vacances grand bleu, voyages, embruns. La couleur de vos vacances?
Pour Anne: Bleu à n'en pas douter et
jaune cadmium, avec des nuances de gris dérivées de ces
couleurs. Le bleu est partout, bleu profond, outremer intense.
Laissons-nous emporter quelques instants par la fraîcheur des ciels, le vent et les embruns,
la chaleur du soleil et les plages sans fin.
«Seul l'arbre qui a subi les assauts du vent est vraiment vigoureux.
Dans cette lutte, ses racines, mises à l'épreuve, se fortifient." Sénèque
«Pendant le confinement j'ai peint les maisons colorées».
L'instant Peinture!
Voici en conclusion une anecdote du philosophe chinois Tchouang-Tseu qui décrit bien notre situation présente, une bonne leçon de vie pour le confinement!
«Un homme avait peur de l'ombre de son corps et avait en horreur les traces de ses pas.
Pour y échapper, il se mit à courir.
Plus il fit de pas, plus il laissa de traces.
Plus il courut vite, moins son ombre le quitta.
S'imaginant qu'il allait encore trop lentement,
il ne cessa de courir, toujours plus vite, sans se reposer.
A bout de forces, il mourut.
Il ne savait pas que pour supprimer son ombre,
il lui fallait se mettre à l'ombre .
Pour arrêter ses traces, il lui suffisait de se tenir tranquille»
La contemplation de l'artiste amateur de bien vivre devient notre personnelle Sagesse!
Passez de bons moments!
Peintures : Anne GIRAUD Texte : Marie-Pierre BAYLE
Pour cette première exposition libre de novembre 2020 lors du deuxième confinement une nouveauté :
Une galerie virtuelle en ligne où l'on peut se déplacer avec les flèches du clavier :
https://www.artsteps.com/view/5fa6b3c3c5d49170d2abeb46
Quelques captures d'écran pour en donner une idée en parcourant la salle d'exposition dans le sens des aiguilles d'une montre :
Au premier plan des œuvres de Michel VALHORGUES
Au premier plan des œuvres de Michel VALHORGUES, au fond Anne GIRAUD
Paroi gauche Anne GIRAUD, mur du fond Christiane CHEVALEYRE
À droite Christiane CHEVALEYRE
À côté de la verrière Claude MEYNIER, mur du fond Théo ROSSLER
En cliquant sur un tableau on se place de près et l'on peut lire le cartel