Une visite souvenir de cette exposition :
Michelle PALLAY et Anne-Marie REYNAUD pour spectacle :
Lucien VILLARD pour le spectacle :
et Michelle PALLAY à droite (Traversée ci-dessus)
Marie-Pierre BAYLE et Michel VALHORGUES pour le spectacle :
Annie ROBERT-MICHEL et Anne GIRAUD pour les spectacles:
Christiane DUCLOS et Michèle LANDROT pour le spectacle :
Marie-Henriette BORY et Jean VALETTE pour le spectacle :
Comme on nous avait demandé un texte de présentation, était affiché ce qui suit :
Au théâtre de la ville, le peintre est invité.
Sur scène des comédiens, danseurs, clowns, chorégraphes et interprètes.
Des innovations, un foisonnement créatif, des artistes, toujours en émergence.
Le peintre seul dans son atelier, tente de mettre en formes des chants, des jeux de scène et les éclats de rire du jeune public accompagné.
Choisir, discerner, interpréter ce que l’œil et la mémoire ont envie de garder.
S'interroger aussi. Plaisirs et contraintes de la toile, un jeu en deux dimensions.
Sur scène face à son public le comédien crée la magie.
Le peintre crée sa propre scène multicolore ou monochrome.
A force de crayons, de coups de pinceaux, collages et mélanges de pigments variés,
une autre scène se crée. Une autre célébration de la vie.
Au théâtre de la vie, peintre ou comédien, musicien ou poète s'enchantent.
Chanter, croire, donner de la vie à la vie.
Entre mirage, fantasme, création fabuleuse, les chimères humaines sont si nombreuses !
Toujours essayer ! Créer au jour le jour sa propre liberté !
Le plaisir de la partager !
Marie-Pierre BAYLE
Le spectacle nait de l’obscurité.
Un projecteur s’allume, un personnage découpe sa silhouette souple sur la tache lumineuse, sort, entre dans le champ coloré .
Le spectacle commence.
Un tableau naît d’une toile blanche. Ce blanc c’est sa lumière qui traversera les couches pigmentées et leur donnera pleine intensité, vibration, rayonnement.
Le spectacle est collectif. C’est un événement. Sans spectateurs pas de spectacle. Ils sont remuants ou attentifs, silencieux ou bruyants, conquis ou sceptiques, mais ils sont là. Centaines d’yeux tous dirigés vers l’attraction magique.
Le tableau s’invente dans la solitude de l’atelier, deux yeux seulement hésitants, heureux, découragés, enthousiastes. L’œuvre terminée devient permanente ; les spectateurs il en faut bien au final mais dans les grottes souterraines à jamais inexplorées il y a d’autres Lascaux, d’autres Altamira qui dorment et qui rayonneront sans cesse dans la nuit des temps solitaires et précieuses.
Ce sont deux démarches très différentes que nous avons essayé de réunir. Des impressions de spectacle, des instants capturés qui restent après que la lumière de la scène s’est éteinte et que les comédiens sont partis vers d’autres scènes, d’autres spectacles et d’autres spectateurs. Ils restent comme dans la grotte un peu mystérieuse, coupées de leur inspiration onze œuvres qui portent témoignage.
L’éphémère laisse des traces.
Jean VALETTE