Direction Brioude par Saint-Bonnet-le-Château, Usson-en-Forez, Craponne-sur-Arzon, La Chaise-Dieu.
La belle route route de Haute-Loire déjà automnale n'en finit pas de tourner.
Deux heures plus tard quatorze tupins débarquent sur la place Grégoire de Tour pour admirer le chevet polychrome de la basilique Saint-Julien.
On range son portable!
Le soleil paresseux ce matin là ne fait pas chanter les grès rouges, calcaires, basaltes, granulites, marbres gris et roses de la basilique mais la lumière est délicate aux yeux des peintres admiratifs.
L'intérieur de la nef partie romane partie gothique impose le recueillement et un sentiment de grande élévation tout en étant chaleureuse. On est bien sous ses voûtes.
Réputée pour ses chapiteaux placés bien hauts pour nos cervicales,
pour son dramatique Christ lépreux,
et ses vitraux contemporains
dont les plus colorés ont été créés par le père Kim En Joong.
"En atelier, nous avons coupé les verres incolores de 6 mm d'épaisseur que nous
avons posés au sol pour que l’artiste puisse peindre avec ses grands
pinceaux de calligraphe. Une fois la peinture séchée les verres sont
présentés à la verticale en pleine lumière pour les corrections et
ajouts éventuels. Puis ils sont mis dans les fours pour cuisson à 670°
qui vitrifie les émaux. 4 à 5 interventions de l’artiste sur le même
verre donc 4 à 5 cuissons successives ont été faites".
"lors, en travaillant sur chaque vitrail, j’ai pensé laisser des
accords pour monter a aller plus loin, vers le ciel. Notre vie est faite
pour la demeure éternelle ; les vitraux doivent donc donner un sens, le
sens de la paix , de la joie. La définition de la beauté est l’ordre et
l’harmonie, autrement, ce n’est plus de l’art".
"Ma source dans ce travail, c’était avant tout la lumière de la
cathédrale de Chartres, et, pour cette basilique, ce fut aussi le Christ
lépreux. Pour moi, ce Christ lépreux est la plus belle œuvre du monde
entier. Il y a à la fois la figuration et l’abstraction. En réalité, le mot abstraction n’existe pas. Tout est réalité. Au contraire, c’est l’apparence qui peut être abstraite".
Basilique réputée aussi pour ses fresques et nous avons l'opportunité d'accéder par un escalier sombre, tortueux et abrupt à la chapelle Saint-Michel à l'étage du narthex.
où un sacristain bienveillant et loquace nous en explique l'histoire et les significations.
Fresque de la voûte.
Les démons de l'enfer.
Après avoir bien parcouru la nef pavée de petits galets de l'Allier,
où certains semblent avoir trouvé l'illumination,
admiré la magnifique porte sud aux ferrures et serrures forgées,
par de petites rues anciennes où beaucoup de belles constructions appartenaient aux riches et titrés chanoines de Brioude,
nous rejoignons notre réservation de midi.
où le patron un volubile, bon vivant gersois avait concocté un menu à l'excellent rapport qualité prix épicé de bonne humeur.
Ensuite rallier la troupe pour aller visiter, but du voyage l'exposition Picasso.
Beaucoup de monde pour les derniers jours de cette exposition très appréciée.
"Le retour à la paix après la deuxième guerre mondiale et le sentiment d’une nouvelle vie qui s’ouvre alors voient aussi l’arrivée, en 1953, de Jacqueline Roque dans la vie de Pablo Picasso. Elle deviendra la nouvelle et dernière compagne du peintre. Il est subjugué par sa présence, elle est sa nouvelle muse".
Jacqueline.
l
linogravure
Jacqueline en femme d'Alger, inspirée par les femmes d'Alger de Delacroix
Le matador .
le minotaure.
Une belle leçon de liberté dans la peinture d'un Picasso de plus de quatre-vingts ans.
Une belle journée aussi, une belle sortie culturelle pour laquelle les participants remercient chaleureusement Michèle Landrot qui s'est chargée d'une organisation sans faille.