mercredi 23 décembre 2015

LES PEINTRES ÉPONYMES

Ce post est né d'une discussion à l'atelier sur le Vert Véronèse et des peintres qui ont donné leur nom à une couleur.

VERT VÉRONÈSE

Paolo Caliari, surnommé il Veronese, né à Vérone en 1568 fait partie avec Titien et Tintoret de l'école vénitienne de la renaissance italienne. Le très beau vert amande jaunâtre profond  a été commercialisé au XIX° siècle en s'inspirant de ses œuvres :

"Le repas chez Levi" détail d'une œuvre de 13m de long! peut-être un autoportrait de Véronèse habillé de vert véronèse ...

BLEU NATTIER

Jean-Marc Nattier, portraitiste à la cour de Louis XV drape ses comtesses de ce bleu royal.

"la Princesse de Rohan", 1741, Musée de Toledo (USA)

 BRUN VAN DYCK

Le très grand portraitiste flamand que fut Antoine Van Dyck laissa son nom au brun homonyme, un brun orangé qui flamboie dans cette chevelure de jeune femme. 




 BLEU KLEIN

Yves Klein mit au point en 1956 un bleu violet d'une profondeur hypnotique déposé sous le nom IKB (International Klein Blue).



 BLEU MAJORELLE

Jacques Majorelle (fils de l'ébéniste de l'École de Nancy Louis Majorelle), peintre orientaliste, recouvre en 1937 à Marrakech, au Maroc, les murs de sa villa de ce bleu violacé qui donne son nom à une peinture et à un vernis à ongle.


GRIS DE PAYNE

William Payne, peintre anglais du début du XIX° siècle apporta à la technique de l'aquarelle plus de liberté et de poésie par une technique inventive et créa une couleur mélangée d'indigo, de sienne naturelle et de cramoisie d'alizarine qui porte son nom. Selon les marques les proportions du mélange varient autour d'un gris foncé à tendance bleue.

Ce "Paysage avec des ânes" (1798, Tate Gallery, Londres) est un camaïeu de gris de Payne.

VERT DE HOOKER
Sir William Jackson Hooker, botaniste anglais de la première moitié du XIX° siècle, réalisa cette couleur faite de bleu de Prusse et de gomme-gutte pour rendre le vert sombre des feuillages qu'il dessinait notamment pour la Société Royale d'horticulture.

Lithographie reproduisant un dessin aquarellé de William Hooker. 

Ce post est ouvert. J'attends des suggestions (merci à Pierre pour le gris de Payne et le vert de Hooker). Il faut que la couleur porte le nom d'un peintre et se puisse trouver en tube ou en colorant.

lestupins.montbrison@gmail.com
Aquarellistes, peintres à l'huile ou à l'acrylique, pastellistes, quand vous utiliserez ces couleurs, ayez une pensée pour Paolo, Jean-Marc, Antoine, Yves, Jacques, William (s) et les autres.



vendredi 11 décembre 2015

TROIS BÛCHES POUR VINGT-TROIS TUPINS

Rendez-vous de fin d'année, la bûche des Tupins réunissait, dans un atelier juste assez grand pour l'occasion, vingt-trois gourmands.

Trois bûcheuses, à tous les sens du terme, nous avaient réalisé le traditionnel gâteau.

Michèle représentée par son mari Michel, une bûche fourrée à la framboise.

Marie-Henriette, une bûche au chocolat.
Évelyne, une bûche à l'orange

Merci à nos trois pâtissières.
L'occasion, pour ceux qui ne viennent pas peindre le même jour de la semaine, de se rencontrer.
D'échanger des nouvelles, de faire des projets,
dans la bonne humeur.


Noël avant l'heure pour Jean qui remerciait la "confraternité" des Tupins pour leur soutien et leurs encouragements (photo Évelyne Ponchon).
 
Il sera toujours temps lundi de terminer les tableaux en cours.


 Rappelons que l'atelier est ouvert, lundi, mercredi, vendredi de 14h à 18h (sauf, bien sûr, 25 décembre et 1° janvier).

BONNES FÊTES À TOUS


dimanche 6 décembre 2015

TÉLÉTHON 2015

Fidèlement, les Tupins ont participé au Téléthon 2015 à Montbrison, gymnase Dubruc, le samedi 5 décembre. Une équipe efficace a monté le stand d'exposition vendredi après-midi.

Un bel espace avec, à gauche, les tableaux avec 25% pour le T. Partie plus destinée à embellir le stand.

Au centre le travail sur la photo instagram suite à l'exposition à l'office du tourisme 

 et à droite, des œuvres à petit prix au profit du T.

Samedi à partir de 9h30 les animations commençaient, mur d'escalade, tyrolienne et, l'après-midi, musique et danse.

Un sapin de l'espoir était monté au fur et à mesure qu'il se garnissait de décorations réalisées par les enfants sur notre stand.
 
Ne pouvant pas photographier des enfants au travail, mais quelle application ils y mettaient, voyons les Tupins donnant un coup de pinceau pour faire monter le sapin.
Guylaine, Sylvaine et Marie-Henriette à fond dans la déco.

Notre vice-présidente très concentrée.

Dominique qui a troqué son couteau pour un petit pinceau.

À midi la pause restauration.


L'après-midi, plus de monde, et le sapin s'étoffait.

Claude et Nicole, nos vendeuses émérites  de tickets de  tombola rivalisaient  dans la bonne humeur.

Quatre tableaux ont été gagnés au tirage à 19h.


Enfin l'étoile que nous avions peinte collectivement couronnait le faîte du sapin.


La proclamation des résultats nous apprenait que l'urne de notre stand
contenait 850€ pour notre participation à ce Téléthon 2015. 

Merci à tous les Tupins qui se sont impliqués dans cette opération généreuse.

vendredi 27 novembre 2015

TÉLÉTHON 2015 PRÉPARATION

L'association des Tupins participe au Téléthon  le samedi 5 décembre 2015 toute la journée. Cette manifestation se tiendra Gymnase Dubruc (complexe sportif de Beauregard, à côté de la piscine et du jardin d'Allard).

À côté de nombreuses activités nous animerons un stand d'exposition avec vente de tableaux au profit du Téléthon selon ces modalités :
Une moitié de l'exposition proposera des œuvres de prix "téléthon" inférieur ou égal à 50€ dont la vente reviendra au Téléthon comme sur cette photo de l'édition 2014,


 et l'autre moitié des tableaux à prix libre dont un quart de la vente sera pour le Téléthon (photo 2014).


Une vente de ticket de tombola avec comme lots des tableaux à gagner et un atelier de dessin pour les plus jeunes dont nous ne connaissons pas encore la teneur.


Parmi les tableaux à prix "téléthon" 16 tableaux sur les 17 réalisés sur thème à partir d'une photo instagram.

Le 17° a été choisi comme lot par Laurent Azorin, auteur de la photo et distingué lors de l'exposition à l'Office du Tourisme de Montbrison.
Il avait pris la photo au bord d'un des nombreux étangs de la plaine du Forez au "Pralong" où il va souvent "décompresser" après le travail. Le bateau de Théo qu'il a choisi évoquait son envie de se promener en barque sur cet étang. 

 Les 16 autres tableaux seront mis en vente pour le Téléthon, le samedi 5 décembre, gymnase Dubruc à Montbrison au "prix téléthon" de 30 € l'un.

vendredi 6 novembre 2015

LES TUPINS AU COUVENT

L'Association des Tupins a pour but, entre autres, selon ses statuts de 1982, de "découvrir de nouvelles techniques de développement de l'Art". 


C'est une des raisons qui nous a poussé à aller voir l'exposition Anish Kapoor au couvent de La Tourette, conçu, à la demande du  Père Couturier, par Le Corbusier et son équipe (Wogenski, Xenakis...) pour des moines dominicains entre 1953 et 1960.
 Le Corbusier a choisi une pente de terrain qui domine la vallée. Il a pris l'horizontalité au sommet du bâtiment et retrouvé le sol d'appui à l'aide de pilotis .

 Le magnifique parc déploie tout autour les fastes de l'automne.

Anish Kapoor a développé deux thèmatiques. Les miroirs d'aluminium transformant les angles droits et les rigoureuses mesures du Modulor en visions baroques.
Dans le réfectoire des moines. Remarquez, à droite, les "pans de verre ondulatoires" dessinés par Xenakis comme des partitions musicales.

Le principe "poteaux-poutres"  remplacent les murs porteurs et permet les grands vitrages qui ouvrent sur la vallée.

Dans l'atrium l'artiste indien plaçait son "Non-object (door)"


Dans l'angle du "petit conduit" (couloir) son "Gold Corner"
dont l'aspect précieux contraste avec le "brutalisme" du béton.

Dans l'église est posée "Spire 4" qui reflète les subtiles lumières de l'architecture.

Et, au sol,  près des pilotis "Sky mirror"qui réfléchit le ciel côté concave,
 et la terre côté convexe.

La deuxième thématique est le "memento mori" (souviens-toi que tu dois mourir) ou la "vanité";
parfaitement traduite par de titre "Disrobe" (se dévêtir) dans la salle du chapitre.
Terrifiante image du corps et de sa matérialité corruptible.
 Les références au "Boeuf écorché" de Rembrandt ou de Soutine, le rétable d'Issenheim viennent à l'esprit.

Dans la même salle une sculpture  en cire de ce rouge sombre et tragique.
Comme le père Couturier avait imposé en son temps un architecte moderniste, le frère Marc, responsable des expositions, est fier de présenter des œuvres  contemporaines dérangeantes. 

Dans des salles de cours, deux sculptures "Keriah IV" et "Keriah V" profitent des somptueux jeux de lumière des pans ondulatoires.

Dans la salle Tito de Alencar (Dominicain martyrisé au Brésil), "V shadow" "Moon Shadow"

Et terminons dans la salle Couturier par une œuvre inspirée,  "Colonne sans fin" faite de pigment d'un rouge tout différent du rouge sanguinolent, d'un rouge transcendant.


Marie-Pierre Bayle nous envoie ce passionnant commentaire de sa visite reproduit in extenso :

"Anish Kapoor est né en Inde, et j’ai trouvé intéressant de noter les références philosophiques et culturelles occidentales et orientales qui sont présentes dans les oeuvres exposées.

qq réflexions : on peut penser au mythe de la caverne de Platon: le jeu de miroirs des apparences.
Ce qui est nommé MAYA, l'Illusion dans la tradition philo indienne: le jeu illusionné du mental.
Réalité ou non réalité des choses, des êtres, des évènements. Tout est fabriqué et tout est fabrication. La vision ordinaire  prend pour réel ce qui est image et reflet....L’œuvre miroir en elle-même disparaît au profit de l’image déformée qui fascine le spectateur. 
QQ références au passage à la tradition indienne

En Inde, la trilogie indienne : Brahma, Vishnou, Shiva : Création, Préservation, Transformation. 
Brahma a mis en branle la création au début des temps et ensuite on a oublié de le célébrer. Très peu de temples sont dédiés à Brahma en Inde. Vishnou par contre est très présent dans l’Hindouisme et Shiva est plus particulièrement le protecteur des yogis et du Yoga.  
En référence au Jeu des miroirs  Shiva est la conscience immobile, inerte, non agissante dans le monde matériel celui des apparences. Il pourrait symboliser le miroir. Shiva est indissociable de Shakti, son énergie, c’est elle qui agit, qui transforme, qui détruit pour créer une autre forme.     
Toute l'expo semble conçue pour montrer comment on passe du monde des apparences au mystère de la Transformation: la chair étripée et la colonne de feu..
On commence par une oeuvre discrète en angle en haut et à gauche d'un couloir.
L’énergie de la création se met en route. Un petit miroir de lumière reflète le couloir et agrandit le passage. Elle va se transformer en grande structure carrée faite de miroirs concaves reflétant tout ce qui passe dans la grande salle suivante.....

Dans la chapelle le pied du grand cône effilé reflète la lumière de la lucarne du plafond. Paradoxe : Cette grande flèche conduit vers le haut mais la lumière est en bas.
Les sculptures en silicone rouge marron couleur chair éventrée. 
Passage de l’illusion-miroir à la réalité viscérale de la vie organique. « Ceci est mon corps, ceci est mon sang » des textes de la communion chrétienne.
La colonne rouge, en pigments rouges selon la tradition indienne des yantras, les figures propitiatoires en poudres colorées que les femmes réalisent à l’extérieur.
Cette colonne pourrait évoquer le mythe légendaire de Shiva qui se transforme en colonne de feu sans commencement et sans fin pour montrer sa suprématie sur les autres dieux.
 Anish Kapoor a en effet suggéré cette non limite en faisant déborder cette poudre rouge sur le sol et le plafond autour de la colonne.

Sculptures en cire marron-rouge.
Plateaux recouverts de cire marron foncée. La cire est malléable comme la vie, elle peut être modelée et prendre la forme de l’outil-palette qui la travaille. Elle déborde parfois du support et s’étale sur le mur.
Alchimie de la vie.
La transformation-destruction permanente est à l’œuvre. La création n’a pas de fin.
Rien ne meurt. Tout se transforme. Dans cette exposition d’Anish Kapoor on passe de la lumière-illusion des miroirs éthérés à la descente dans la  matière dense, viscérale, douloureuse ? Une incarnation !"