mardi 13 mars 2018

HUMEUR, HUMOUR, DES COULEURS, DES TABLEAUX, COCO ...

 
Au fil des mots, humeur, humour, des couleurs, des tableaux, Coco ...


Hallucination n°1
  
Une frêle silhouette avance en funambule sur le fil de la langue, un chemin à la gomme s'étire au fil des mots. Parler comme on respire, mettre des mots pour s'en sortir, de l'humour, des trouvailles, de la philosophie, de la Vie à revendre, marcher à demi mots, des surprises à n'en plus finir, c'est Coco.
Une frêle silhouette, sortie d'une bouche immense. Naissance. S'évader d'une matrice par les mots.
Parler la parole qui libère. Aller de l'avant, avoir une langue bien pendue et savoir la tenir, être à l'écoute et toujours marcher, pieds nus ou avec des chaussures orthopédiques.
C'est le vide sous les pieds de la mince silhouette dessinée, petite, fragile , une chute, un vertige, le monde en train de se défaire. Notre amie peintre est à l'écoute. Aller vers l'autre, écouter ses difficultés, son métier !. Au jour le jour, coûte que coûte, l'un après l'autre, impossible de s'arrêter. Partir devant, en avance. 


  Coco, séduisante, japonisante, humour à fleur de lèvres, connaissance et histoires étonnantes à raconter. Baladine de l'amour aux racines incertaines, frêle silhouette, qu'un faible souffle ébranle, qu'une émotion palpite, femme de cœur, pourtant si solide. Martiale, elle fait face, surprend l'autre, le désarçonne, tient en haleine son public. Des histoires passionnantes et loufoques, suspendues à un fil, celui de l'écoute.
Regardez bien sur le dessin, c'est une mise en abîme. L'autre est immense, la grande Autre avec sa large bouche agit et s'agite. Rester sur le qui vive. Sauver sa peau. Composer avec l'alter égo. Haltère et Go. Une habile équilibriste entre Sentir et senti-ment.


Hallucination N° 2

  Un clown hyper sensible s'évertue à tenir debout. Coco version masculine. Qu'est ce qui le tient ? Qu'est-ce qui la tient ? Jouer la vie, danser les mots, humour et ivresse de la parole, choisir les mots, ceux qui font sens au delà du sens.


Maintenant voici les mots et l'humour de Coco qui réfléchit sur l' Art de peindre.

« Discours de la méthode »...... Peindre est l'art de se compliquer la vie et d'en jeter plein la vue à des gens qui ne vous ont rien fait.
« Boum, boum, Radio Montbrison-London, les névrotiques parlent aux nés-vrotiques ».

Quoi de plus beau et de plus émouvant qu'un monochrome blanc.
Peut-on imaginer peinture plus minimaliste ou support à l'imagination plus ouverts.
Et bien non, il y a des gens qui éprouvent le besoin maladif d'illustrer la maxime : « Pourquoi faire simple, quand on peut faire compliqué.

Les peintres traitent leur névrose par la sublimation disent les psychanalystes.
Comment transformer nos plombeuses pulsions par l'alchimie dorée du pinceau en substantifique moelle comme aurait dit Rabelais.

Les aquarellistes s'épargneraient de louables efforts en prenant des photos de leurs modèles, au lieu  de s'acharner à peindre des représentations qu'ils essaient de faire coller au « Réel »
Comme aurait dit Lacan : « Dès lors qu'on dénomme le 'Réel' il n'est plus qu'une réalité, la réalité des aquarellistes.

Quant aux amis peintres qui s'adonnent au non-figuratif, leur cas est encore plus affligeant.
Ils suent sang et eau pour accoucher d'une idée à propos de laquelle ils devront utiliser tous les subterfuges techniques possibles pour ne pas la modéliser. 

Voilà en quelques mots ma profession de foi d'artiste amateur qui sollicite l'honneur d'être accueillie chez les « Tu crées » groupe où je serai en pays de Connaissance.

C'est toujours Coco qui parle.

  Je souhaite vous compter le dernier week-end  de travail avec Roger Groslon que certains parmi vous connaissent ...
La première étape consiste à récolter des objets surprenants : percerettes, ficelle à gigot, pics à barbecue, boîtes à chaussures, livres...J'en passe et des meilleurs. Je me remémore avec joie ma visite chez Monsieur Bricolage le jour où Roger nous avait prescrit d'acheter un pinceau "queue de morue". Je n'avais pas perçu l'incongruité de la chose et fut un peu perplexe de constater que le vendeur était littéralement écroulé de rire, il en avait de grosses larmes sur les joues et était secoué de spasmes. D'un naturel altruiste il héla ses deux collègues : "Hei, la dame elle veut une queue de morue "et ils se marrèrent, se gondolèrent, se plièrent, s'écroulèrent, se tordirent ... il y avait bien longtemps que je n'avais pas donné autant de plaisir à un homme...! 

  À l'atelier, l'assistance est invitée à déchirer, démonter, percer, recoller, ficeler.....pour produire un livre objet. Ne vous faites aucune illusion : il n'est pas prévu de détruire un annuaire, trop chargé d'informations personnelles, ni un livre tout"pourri". Notre cher iconoclaste poussa des cris de joie quand Patricia, sa compagne choisit un livre de la Pléiade, quant à moi il fut hilare en constatant que j'hésitais à sacrifier un livre de Léonard de Vinci et me poussa au crime avec tant de bonne humeur que je ne pus résister.

Je produisis donc un "voilier -éléphant". Il fallut le photographier en "plans serrés " pour faire un dessin au crayon représentant le point de vue  partant de l'intérieur de l'objet livre tout en changeant plusieurs fois de perspective.



  Vous imaginez bien que ce fut ensuite un jeu d'enfant de produire une peinture , même si de mon point de vue elle trompe énormément .......


Œuvres plastiques de COCO                            -                            Texte de Marie-Pierre BAYLE



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