samedi 8 juin 2024

MUSÉE ROGER QUILLIOT CLERMONT-FERRAND EXPOSITION NEIGE

En ce mois de juin 2024 une nouvelle sortie culturelle des Tupins à Clermont-Ferrand.

 

Nous sommes neuf à nous retrouver à l'ouverture dans le hall du Musée Roger Quilliot, quartier Montferrand.

 

 

Ancien couvent des Ursulines du XVII° siècle il a été aménagé en musée et ouvert en 1992. Les différentes salles s'articulent sur trois niveaux autour d'un atrium central surmonté d'une verrière .

 

 

Le tableau phare de l'exposition impressionniste "Neige" prêté par le Musée d'Orsay et qui justifiait à lui seul le déplacement c'est "La pie" de Claude Monet peint en 1869.

 


Toutes et tous en admiration devant ce chef-d'œuvre. On pense au froid à combattre sur le motif, à l’éblouissement de la neige pour les yeux du peintre.

 


On examine la neige délicatement teintée de couleurs variées qui illuminent la toile


 
 
et font de cette couche neigeuse de peinture une fête pour l’œil. 



D'autres peintures retiennent l'attention et sans chercher l'exhaustivité montrons ce beau paysage de Daubigny, un peintre de l'école de Barbizon qui fit le lien entre la période romantique et l'impressionnisme.


 

Tableau qui fit scandale sans doute par la touche vigoureuse du peintre, ses coups de pinceau apparents, ses empâtements et son dessin plus allusif que photographique. Mais quelle présence de l'hiver sinistre !



Une femme peintre de la neige citadine avec un beau cadrage en plongée sur les toits de Clermont-Ferrand , Marie-Jeanne Fournier.


 

Victor Charreton et ses nombreux paysages auvergnats.

 

 

 Quand Charreton évoque le mois de janvier il écrit  : “Tout est fleuri, les ruisseaux sont muets. Point de souillures, point de bruits, les buissons ont des aubépines, les branches des colliers, les fontaines des perles”.



 

 

Une superbe exposition bien mise en valeur par l'éclairage .

 



Nous parcourons rapidement quelques-unes des nombreuses salles du musée dont cet impressionnant ensemble de peintures sous Louis XIII ayant orné le château auvergnat d'Effiat.

 

 

Elles illustrent des scènes du "Roland furieux" de l'Arioste.

 

Ci-dessous devant un bosquet d’arbres, Angélique est représentée soignant Médor blessé selon les vers du poète : « l’Amour apparaît entre les feuillages de l’arbre auquel est appuyé Médor, pour pointer son arc vers Angélique, toute occupée à soigner le jeune homme en pressant sa plaie avec le suc des herbes censées lui redonner force ».



 
Midi venu nous cherchons un restaurant mais pas facile à neuf d'être acceptés sans avoir réservé. Finalement , la pluie s'annonçant, nous entrons dans un petit café restaurant.

 
 
où nous trouvons un accueil sympathique, un menu-bistrot simple mais bon et un prix bien raisonnable. 
 
 
 


 
Le temps nous aura été favorable, gris pendant la visite du musée, pluvieux pendant le repas et bien ensoleillé l'après-midi pour aller découvrir, après un déplacement un tantinet mouvementé en tram, la basilique Notre-Dame-du-Port.
 
 
 
 
la façade occidentale, serrée contre les maisons environnantes n'est pas la plus intéressante,
 
 
 le clocher abattu à la Révolution a été  reconstruit au XIX° style néo-roman en pierre de Volvic.


 
Faisons le tour de la Basilique de style roman auvergnat  fin XII° en arkose blonde, pierre de Montpeyroux (entre Issoire et Clermont).

 
 
 
Le portail sud, orné d'un tympan historié, constitue une rareté en Auvergne avec des traces de polychromie ancienne.
 
 

Dans le linteau  on peut reconnaître l'adoration des mages, la présentation au temple, et le baptême de Jésus. Au-dessus,  un Christ  en majesté entouré par deux séraphins à six ailes. 

 

L'intérieur  couvert d'un badigeon  clair couvrant la pierre peut surprendre. Il date d'une récente restauration. Conformément à la Charte de Venise, l’état le plus ancien retrouvé sur le lieu a été rétabli c'est à dire un badigeon jaune rappelant l’état de l’église au XVIIIe siècle .

 

 

Une collection de magnifiques chapiteaux à motifs religieux, végétaux et amusants, ici un montreur de singe.

 




Une lumineuse coupole sur pendentifs.

 


 

Un ensemble de vitraux du XIX° siècle très colorés, ici l'arbre de Jessé.

 

 

et des coquilles rappelant le passage du chemin de Compostelle.

 



Appelée la souterraine, la crypte fut construite en 1090 à l'emplacement d'une source vénérée des gaulois. 

 

 

La petite vierge noire est toujours l'objet d'une grande dévotion.

 

 

Mais la plus belle partie de Notre-Dame-du-Port  est  l’ordonnance du chevet qui conduit par gradations successives des chapelles rayonnantes de l’abside jusqu’au clocher octogonal. C’est une structure propre aux grands sanctuaires d’Auvergne : le massif barlong en forme de parallélépipède qui constitue l’assise du clocher.

 


Par manque de recul on ne peut l'admirer de la rue mais un belvédère a été aménagé dans un immeuble voisin

 


d'où l'on peut détailler à bonne hauteur les motifs décoratifs et architecturaux d'une grande richesse.

 

 
 


  Ici deux griffons buvant dans la même coupe, évocation de l'eucharistie, ou de deux tendances opposées du caractère humain trouvant un état d'équilibre...

 


 

Ensuite pour profiter du soleil nous avons remonté l'ancienne rue du port avec des fontaines pour désaltérer le pèlerin.


 


 

des maisons moyenâgeuses, des galeries de peinture 

 


 

 

 
 
 


 

jusqu' à la fontaine d'Amboise (1515)


 

surmontée de son "homme sauvage".

 


Une sortie culturelle artistique et très agréable que nous avait concoctée Michèle notre guide du jour.


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