Christiane Chevaleyre dans l'atelier des Tupins
Christiane est dans le mouvement, elle peint debout.
Avec son couteau à peindre et son grand tablier, elle fait face.
Les gestes sont amples et la coiffure déstructurée.
Elle étale en larges touches rouges, rouges sombres, sanguines, écarlates.
Avec son couteau à peindre et son grand tablier, elle fait face.
Les gestes sont amples et la coiffure déstructurée.
Elle étale en larges touches rouges, rouges sombres, sanguines, écarlates.
Il y a du sentiment, des émotions fortes à fleur de cœur.
Avec chaleur, tout en peignant, elle partage échanges et réparties.
Exubérante et sage, elle prend tout à bras le corps.
Elle insiste, recouvre la toile d’une pâte épaisse, malaxe au couteau.
Les bruns, les verts foncés en grands aplats variés.
Une peinture du sud aux couleurs acidulées, des îles chaudes tropicales
A la Gauguin, lie de vin, farouche et tourmentée.
Elle charge sa palette, travaille la couleur sans recul, collée à la toile.
A travers la fureur des contrastes, le combat continu.
Le navigateur solitaire au centre du tableau amorce un virage dangereux.
Comme un cri retenu, retrouver un pays, des enfants, des amis.
Voyager. Relier deux mondes et mettre au monde
Un Pays éternel, un lieu de Nulle part,
Éblouissant de joie, palpitant et sauvage, à la fureur contenue.
Une bataille de l’œil, pour raconter l’irracontable, des drames et des douleurs.
Et puis
Christiane sort le jaune éclatant, met de la joie par-dessus tout çà.
Cà éclabousse ! En rire et en éclat de matière colorées triomphante.
Des rencontres éblouissantes, osées, des citrons violacés, des verts,
Des noirs foncés - Beaucoup de rouge.
Une dramaturgie intime qui bouscule le regard, oblige à s’arrêter, à s’interroger.
Là-bas un bout de ciel en triangle turquoise, tombe dans l’eau comme une épée
Un lagon des tropiques à explorer sans se soucier.
La pirogue lancée dans les flots continue sa course fait fi des dangers.
Elle reste pourtant là sagement dans le cadre, à naviguer longtemps.
La bagarre des couleurs est achevée et le monde encore à explorer.
Le peintre s’acharne va au bout de son rêve, démultiplie des formes.
Pour chacun d’entre nous
Toujours recommencer, indéfiniment
La même toile.
La bagarre des couleurs est achevée et le monde encore à explorer.
Le peintre s’acharne va au bout de son rêve, démultiplie des formes.
Pour chacun d’entre nous
Toujours recommencer, indéfiniment
La même toile.
Marie Pierre Bayle 1er Mai 2016
sous le vernis... comme s'est émouvant de retrouver l'intime de l'artiste à travers son art. félicitations au peintre et à l'auteur.LS
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