lundi 13 juin 2016

UNE PASSIONNÉE

 En dessin, dès le matin, Maryse croque les objets qu’elle a sous la main.
L’oiseau qui boit à la fontaine dans le jardin, le pigeonnier du château, une tour d’angle,
La porte d’un cloître ancien, un phare dans la tempête, un coin d’atelier avec le sculpteur,
Une paire de chaussures, des chaussons de danse. 

 
  Que sais-je encore ! Des centaines de croquis.
Les lignes s’engendrent comme par magie. Sauver, garder trace,
Ses dessins aquarellés se déploient en formes innombrables. 


 Maryse a plus d’un talent dans sa mallette d’artiste.
Elle aime parler, rire et communiquer, goûter la vie et dessiner,
Mais aussi gérer, expliquer, compter et raconter, défendre une cause.
S’enthousiasmer, étudier et protéger le patrimoine.
Cet immense passé qui fait rêver, le garder coûte que coûte.
Le Sauver. 
 Pour le restituer, Maryse trace le contour, pose à l’aquarelle sur le papier,
Un ocre jaune lumière à la façade d’une vieille bâtisse.
La magnifier. 


 Mettre des couleurs à la face terne des choses.
Enjoliver, faire briller. Sauver ce qui peut l’être.
Le croquis est présence d’absence ou absence rendue plus forte.
Garder une trace pour l’histoire, pour le souvenir du passé.
Avec force et exigence, chaque matin, mettre en dessin.



 Comme les ballerines de sa danseuse Maryse s’élève à la pointe d’elle-même.
Danser avec les souliers qui dansent. Au plus haut.
Pour que le soleil continue de briller et le monde de mieux tourner. 



Maryse entre alors dans les détails, avec exigence. Mettre du rouge sur le papier.
L’oiseau boit à la fontaine, l’eau éclabousse son plumage.
Si vous sentez l’eau glisser sur ses plumes comme sur votre peau, que vous êtes mouillé !
C’est que l’aquarelle est réussie. 



 S’appliquer, exposer, faire des adeptes. Commencer et recommencer.
« Ma », magister, magistrat. Magistrale, comme la grande déesse antique
A la toute puissance créatrice, Maryse hisse haut le flambeau de l’art traditionnel.
Reproduire, Respecter et faire connaître la Tradition antique :



Aquarelle et  pigments, un commencement. 
Un mélange de Ma et d’Isis, Maya et Cybèle la romaine,
Déméter ou la chaste Athéna  de la civilisation grecque,
Déesse de l’histoire s’il en fut. 
Les noms ne manquent pas. « Ma »  est à l’origine.
Elle est Gaïa et ses filles et leurs aventures divines et humaines innombrables.
Dans la création artistique contemporaine, elle est  Niki de Saint Phalle et ses rondes Nana.


 
 Quelle force, Maryse,  une Passionnée, qui fait bouger.

Aquarelles de Maryse Cortial
Texte de Marie Pierre Bayle le 23 Mai 2016




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