vendredi 24 août 2018

LIGNON ET PONT DU DIABLE

Ça commence comme un poème de Rimbaud :

"C'est un trou de verdure où chante une rivière,


 
Accrochant follement aux herbes des haillons


D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,


Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.*


Mais ça se termine de façon moins dramatique.

Sur les traces de Théo nous avons été peindre au bord du Lignon, en dessous de Saint-Georges-en-Couzan.


Nous avions deux heures pour nous installer,


Choisir un coin pittoresque,


cadrer le sujet choisi,


et commencer la peinture dans la fraîcheur humide du matin.


Dessin, pastels, huile, aquarelle, c'est une course de vitesse avant les orages de l'après-midi.

Aller à l'essentiel, essayer de montrer l’atmosphère de mousse humide, d'eau sombre qui ondule entre les rochers où se cachent les truites fario lorsqu’elles sont en chasse à l'affut .




Claude devant un "pont du diable" du XIV° siècle, rénové depuis. 



Les verts bleutés des frondaisons d'où se détachent (déjà!) les premières feuilles rousses. 


 Alors quand vient midi l'insatisfaction de n'avoir pas pu terminer à loisir. Mais peindre sur le motif c'est une école de rapidité et d'économie de détails. Les jeux de lumière n'attendent pas notre bon plaisir. 







On acquiert de l'entrainement en pratiquant ce difficile exercice de la peinture en extérieur et puis on passe un bon moment dans la nature. 

Notre région est vraiment magnifique.


* "Le dormeur du val" d'Arthur Rimbaud (1870).

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