mardi 6 février 2018

JEAN-CLAUDE MASSARD - FLEUR DE VIE


FLEURS DE VIE


  Fleurs de chair, de peau, à fleur de peau... d'abord une rencontre sans les mots pour ne pas troubler le regard, le simple regard nu, admiratif, impartial et serein.       
          

  La rencontre avec les peintures de Jean-Claude se fait avec la fine pointe de l'âme sensible. La force sacrée des photos- peintures m'oblige un instant à cesser de bavarder. Me taire.

  Laissons-nous un instant pénétrer par le secret-sacré. Lorsque vous entrez dans un sanctuaire, vous refermez la porte derrière vous pour laisser le bruit du monde dehors. Entrez en peinture. Laissez-vous surprendre !

  Fleur-femme, femme-plante, intime et exubérante qui révèle de manière impudique son anatomie secrète comme une offrande généreuse et féconde à la Vie. 


  Sensibilité à fleur de peau, Séduction, Sensualité. Couleurs lumineuses, chaleureuses. Une peinture de l'émotion qui fuse à tout propos.

  Le langage pictural poétique employé par Jean-Claude emprunte-t-il à l'art floral et à la peinture japonaise ? : sobriété, dépouillement. Le dessin devient écriture et même calligraphie. 

BLEU : La peinture, comme la parole a le pouvoir de renverser le ciel.

  Jean-Claude bouscule nos codes, nos habitudes de voir et nous entrons avec lui en mode subconscient avec ses colères, ses révoltes, ses métamorphoses, ses labyrinthes, ses êtres magiques, mythiques et fabuleux.

  Parfois le dessin est l'expression d'une polémique, d'une querelle, d'une tension, d'une révolte à exprimer pour s'en libérer. Dans la série protestation, révolution, la croix-incarnation apparaît dans le ciel sinistre, à la fois dramatique et poignante. Dis avec un humour potache : « Jésus crie ».

  Tous les calvaires ont une fin, …...même les calvaires ont une faim. Vous avez le droit de l'écrire selon votre bon plaisir et peut être droit d'en sourire.

  Une expérience onirique à la Dali, un peu fou, un peu floue. 

La folle sagesse est à la mode et chacun d'entre nous, nous les artistes, nous soignons notre addiction à la « Tupine Thérapie ». Chacun à sa propre posologie, un dosage perso au local ou à la maison. Trois fois par semaine pour les plus atteints avec crayons, pinceaux et couleurs vives. On touille, on ta-touille, tri-touille un mélange étonnant de matières sur la palette. On ajoute volontiers une gâterie au goûter, un thé, un café, des biscuits, un pâté et plus si affinité. Bavardage et philosophie font bon ménage, humour et rigolade aussi et même de la mathématique, mais cela est une autre histoire et nous y reviendront bientôt. Ça marche entre nous et chacun repart plus guilleret, avec une réserve de sourire dans le cœur.

  Jean-Claude fait partie de notre bande. Artiste-peintre- musicien, homme de théâtre et même paraît-il bon cuisinier ! Humour et jeux de mots, notre ami multiplie les talents et monte sur scène pour jouer le rôle du père dans les Précieuses ridicules. A quand le prochain spectacle ?


Dans la série protestation, révolution, "L'oiseau à la patte attachée"

Le plaisir s’accroît quand le désir est empêché.
Cet oiseau-pensée qui toujours cherche à s'envoler.
Folle pensée toujours cherchera à s'émanciper.
Avez-vous penser au plaisir d'avoir un fil à la patte ! 
Tout est dans tout et son contraire bien entendu.

  Et enfin, le peintre au commencement. La naissance d'un tableau, toujours un moment heureux? Le peintre hésite mais c'est plus fort que lui. Il se lance, un premier trait, un premier jet et même s'il copie une image, une photo. C'est une peinture. A plus forte raison, sans modèle à suivre, la peinture sort de vos tripes, au delà des codes et du déjà-vu, mais c’est plus difficile, j'en conviens. La peinture, c'est plus fort que soi depuis l'aube des temps, la trace sur les pierres et les grottes avec n'importe quoi, ce qu'on a sous la main. 

Créer comme une démangeaison. 

Peintures de Jean-Claude MASSARD      -    Texte de Marie-Pierre BAYLE

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